Enfouies dans le tissu, les puces numériques veilleront sur nous

C’est assurément une information porteuse d’espoir : les hommes vont devenir beaucoup plus sexy. Du moins, tant qu’ils resteront habillés. Leur chemise les fera mincir et servira à recharger leur mobile, leurs chaussettes sentiront toujours bon, leur pantalon les réfrigérera. Quant à leur veste à diodes, elle pourra afficher des messages. Certains de ces « vêtements intelligents » sont encore au stade de prototype, mais tous devraient être commercialisés d’ici dix ans. Trois domaines concentrent l’essentiel des recherches : d’abord, les « cosméto-textiles ». Ils pourront hydrater, rafraîchir, bronzer… Ensuite, les « anges gardiens », bourrés de capteurs électroniques pour nous placer sous check-up permanent. (…) Enfin, les vêtements à fibres optiques changeront de couleur et de motif à la demande.

Les costumes auront une option clim

Demain il sera possible de filer du bureau au tennis puis à un dîner chic en gardant la même chemise. Anti-transpirante, bien sûr. (…)

Crever de chaud dans le métro puis, quelques minutes plus tard, trembler de froid sur le quai glacial d’une gare, voici le genre de désagréments auxquels s’attaquent les tissus thermorégulés. Dominique de La Tournelle, le patron de la PME Bruno Saint-Hilaire, en Haute-Garonne, a été le premier couturier à adopter cette technique, imaginée au départ par la Nasa pour protéger les cosmonautes des chocs thermiques. A l’automne dernier (2007), il a lancé le costume RightTemp dans l’étoffe duquel sont greffés d’invisibles microcapsules bourrées de paraffine. Quand la température augmente, cette matière fond et absorbe la chaleur. A l’inverse, quand la température baisse, elle se solidifie et expulse de la chaleur. La Tournelle a investi 10 millions d’euros pour fabriquer ce costume climatisé vendu aux environs de 450 euros. (…) L’entreprise sortira au printemps 2009 des chemises équipées de la même technologie.

Source: Capital n°203, Août 2008, "Les inventions qui vont changer notre vie", Chantal Bialobos.